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 ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait.

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Eamon B. Riordan-O'Cahan

TO DETROIT AND BEYOND
Eamon B. Riordan-O'Cahan

ÂGE : 25
NOMBRE DE SMS : 40
DATE DE NAISSANCE : 11/11/1998
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : TomSEXYHardy.




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MessageSujet: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:45


Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    Eamon asséna une droite violente à l'homme qui lui faisait face. Alors que les hommes qui formaient un cercle autour d'eux réchauffaient leurs voix et ne les lâchaient pas des yeux, les deux adversaires d'un soir réchauffaient leurs muscles, refermaient les poings et se lançaient dans un combat de plus. Le Riordan exultait. Il était dans son élément. C'était ça, la vie ; De sentir l'adrénaline se répandre dans ses veines, et le cœur battre à tout rompre. Une extase passagère, un moment de grâce. Quand il ne se souvenait plus de rien l'espace d'un instant, sauf de la rage qui bouillonnait en lui, quand il oubliait tout sauf les coups qui pleuvaient. Torse et pieds nus, en pantalon de costume, les yeux brillants de détermination et les muscles tendus ; Eamon vibrait du désespoir presque suicidaire qui le poussait à venir fouiller dans les bas-fonds de Detroit pour faire communion avec lui-même. C'était ça, le monde qui l'avait forgé à l'adolescence. C'était de là, qu'il venait. Il n'était que de la racaille, même avec ses diplômes et sa belle fiche de paie. La vermine de la ville, la jeunesse pervertie. Il vibrait pour ce monde, car il ne l'avait jamais réellement quitté...

    L'avocat sortit de l'ascenseur sous les regards tantôt interrogateurs, tantôt accusateurs, de ses collègues. La plupart du temps, il se débrouillait et effaçait les traces qui lui collaient à la peau au lendemain de ses conflits animaux. Mais parfois, il s'abîmait plus que de raison. Et terminait au bureau avec des airs d'Edward Norton dans Fight Club. Des strips rattachaient son arcade, mais une belle ecchymose semblait naître juste en-dessous, teintant le bord de son œil, sa lèvre commençait à peine à arrêter de palpiter de douleur, coupée. Depuis quelques mois il arrivait que l'homme se montre ainsi écorché au cabinet dans lequel il travaillait. Il avait parfois eu droit à quelques remarques. Mais personne ne semblait vouloir le critiquer trop explicitement sur ce sujet, même les associés ; Comme si sa valeur restait inestimable, ou que lui vouloir le réprimander à ce sujet était péché. On ne disait rien alors, on se taisait, on faisait comme si. Eamon continuait de se noyer dans la noirceur de ses activités et de ses idées constamment parasitées par un autre. Cet autre, Casey Arthur Franklin. Des années qu'il l'avait connu. Des mois qu'il l'avait réduit à néant. Et il fallait, bien sûr, qu'ils travaillent ensemble, afin de garder la plaie à vif, les apparences nécessaires. Il avait passé la première moitié de sa matinée plongé dans un dossier, n'avait pas touché un mot à son collègue, l'avait presque instinctivement évité. Pour éviter son jugement, la peine qu'il lirait peut-être dans ses yeux, ou la déception, la colère et le regret. À la pause qu'il prit au milieu de la matinée, il rejoignit la machine à café. Il savait que le Franklin viendrait sans aucun doute le voir. Peut-être qu'il l'espérait, au fond. Après tout, Eamon avait en certains instants perdu toute logique.
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Casey A. Franklin

TO DETROIT AND BEYOND
Casey A. Franklin

ÂGE : 32
NOMBRE DE SMS : 91
DATE DE NAISSANCE : 11/02/1992
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : Joseph Gordon-Levitt




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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:47

❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. Tumblr_ma2fdzwYFo1ro0opr

Les rumeurs. Toujours ces fameuses rumeurs qui circulaient au boulot et pourtant, Casey ne devait pas y penser, il n'en avait pas le temps et encore moins l'envie. Après tout, il allait se marier, il devait se marier, c'était tout ce qu'il devait retenir. Le mariage approchait dangereusement alors pourquoi continuait-il à se triturer l'esprit avec ce que faisait son meilleur ami de son temps libre? Cela ne le regardait absolument pas, il avait le droit d'agir comme bon lui semble et surtout de fréquenter qui il voulait... Alors pourquoi? Pourquoi toujours ces doutes mal placées? Franklin tenta de se concentrer sur son affaire à défendre, il n'avançait pas à grand chose en terme d'argumentation, bien trop concentré sur les on-dit qui circulaient dans les couloirs du cabinet. Au bout de trois heures, Casey abandonna l'idée de boucler ce dossier avant la fin de la journée et se décida à se dégourdir les jambes. Il avait vu Eamon de loin quelques temps plus tôt et il voulait en avoir le coeur net, sentant d'ailleurs que ses jambes étaient sur le point de le lâcher alors que la machine à café se rapprochait dangereusement de son champ de vision.
Arrivé à destination, il regarda le visage de son meilleur ami et sentit son sang ne faire qu'un tour alors qu'il constatait l'étendue des dégâts. Bon nombre de fois il l'avait mis au pied du mur, en colère de voir qu'Eamon continuait à se battre par pur plaisir. Mais pourquoi vouloir se détruire de la sorte? Casey n'en avait aucune idée. Il n'arrivait pas à saisir ce qui se tramait dans l'esprit de son meilleur ami. Ils n'avaient jamais eu le même mode de vie, Casey était riche, extrêmement riche et son plus gros malheur avait été de de devoir subir les gifles répétées de son père. Eamon, lui, c'était différent, sa souffrance était profonde et Arthur savait qu'il ne pouvait rien faire pour lui rendre la vie plus facile. Pendant quelques secondes, une envie lui traversa l'esprit qu'il tenta de reléguer au fond de son cerveau, il aurait voulu pouvoir toucher ses blessures dans l'espoir de les voir guérir sous ses yeux mais son désir était vain, tout comme ce qu'il avait l'impression de ressentir quand il partageait un regard avec l'Irlandais. Après cette mystérieuse envie, la colère reprit le chemin de son cerveau, sa mâchoire se serrant face à la tête indifférente de son ami à son égard.

Alors, c'est vrai toutes ces rumeurs? J'espère que t'as gagné au moins, sinon tout ça, ça vaut rien Eamon. Merde, on est dans un cabinet d'avocats, pas dans la rue. Quand est ce que tu vas comprendre que quand tu te fais défoncer la gueule le soir, le lendemain, ça me touche autant que toi hein?

D'un geste rageur, il s'énerva contre cette foutue machine à café, trop lente à son goût avant de laisser son regard noisette toisé ces maudites cicatrices sur le visage d'Eamon, son Eamon...
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

TO DETROIT AND BEYOND
Eamon B. Riordan-O'Cahan

ÂGE : 25
NOMBRE DE SMS : 40
DATE DE NAISSANCE : 11/11/1998
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : TomSEXYHardy.




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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:48


Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    C'était ridicule. Se faire dévisager. Et continuer comme si de rien n'était. De toute façon, c'était devenu une habitude. Il n'y avait que quand le sang coulait, que les hommes criaient en coeur, que l'odeur de rouille de l'hémoglobine mêlée à celle de la sueur perlant sur les peaux montait à ses narines, qu'il se sentait vivant. Sa vie avait alors un but, rien que pour quelques instants. Il se retrouvait, ne jouait plus le rôle du brillant petit avocat. Casey venait. Et Eamon ne pouvait que le regarder avec ce détachement presque malsain qui le poursuivait. C'était comme si rien n'avait de réelle valeur à ses yeux. Si seulement ils savaient, tous.. Si ils savaient qu'il sombrait à cause de Franklin. Qu'il sombrait parce que l'espoir l'avait quitté. Qu'il sombrait pour sentir encore un peu de vie palpiter en lui. Qu'il sombrait parce que c'était sa destinée. On ne pouvait pas s'extraire de la masse de population défavorisée sans payer des comptes au bout du chemin. Il payait. Il payait cher. Il se faisait casser la gueule avec plaisir, et le rendait bien. Il vibrait, juste pour un moment. Il prit une gorgée de café, regardant cet Arthur empli de colère et de rage finir par lui parler... Et lui faire la morale, comme à chaque fois. Un sourire sarcastique se fondit sur les lèvres de Brendan. Il savait mieux que quiconque que tout était vrai. Il était son meilleur ami. Ils s'étaient trouvés à l'apogée du pouvoir adolescent de Riordan. Il était le caïd. Désintéressé de tout. Il dealait un peu, et en prenait parfois en conséquence. Il se faisait respecter, et passait ses soirées dans les caves. Ces mêmes caves, aujourd'hui, qui le voyaient revenir à l'origine. Il termina son café tranquillement, détaillant en silence encore ce Casey s'acharnant contre la machine à café. Riordan donna un coup de poing bien placé sur la coque de la grosse machine, le regard vert d'eau planté dans celui noisette de Franklin. "Parce que ça te touche ? T'as un mariage en vue, Cas'. Ne me dis pas que tu penses autant à moi, je vais rougir après. T'es le plus au courant, au passage. J'étais dans les mêmes quartiers quand on s'est rencontrés... Mais c'est vrai, j'oubliais. De voir un mec avec la gueule "défoncée", ça te paraît inimaginable dans ton petit monde de princes et de princesses. C'est la réalité, mon vieux. J'te montre ce que c'est le monde, sous le vernis que les gens comme toi étalent partout." Les mots étaient durs. Mais c'était la vérité d'Eamon, sa vérité. Il fallait être hypocrite pour nier que Casey savait tout depuis le début. De toute façon, oui, si Eamon replongeait, c'était à cause de lui. Pouvait-il au moins savoir qu'il avait certes accepté avec un sourire d'être son témoin, mais que derrière ça, il avait totalement craqué et s'était laissé aller à un instinct animal, garé sur un parking isolé et hurlant en silence, les mains serrées sur le cuir du volant de sa berline... Eamon serrait les dents, le regard dur. La gueule cassée, ce n'était rien. C'était son coeur qui était brisé. Il avait toujours été un peu fêlé, il l'avait toujours assez mal rafistolé, préférant le blinder en l'état sous une armure impénétrable. Casey avait été son premier vrai ami. La première personne qui, à cette époque là, n'avait pas cherché à l'impressionner pour avoir une valeur à ses yeux. Mais les choses n'étaient plus si simples, maintenant. Rien n'était simple. Rien.
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Casey A. Franklin

TO DETROIT AND BEYOND
Casey A. Franklin

ÂGE : 32
NOMBRE DE SMS : 91
DATE DE NAISSANCE : 11/02/1992
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : Joseph Gordon-Levitt




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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:49

❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. Tumblr_ma2fdzwYFo1ro0opr

Et cette saleté de machine qui faisait de la résistance. Rien n'allait, absolument rien et Casey était sur le point de perdre pied. C'était toujours comme cela lorsqu'Eamon était dans les parages. Cet homme était un vrai challenge à lui seul et dieu seul savait ce que cela entraînait comme pensées dans le misérable crâne de l'avocat. Parce qu'après tout, l'Irlandais avait raison, il était né avec une cuillère en argent dans la bouche et son éducation lui refusait le combat. C'était avilissant, tout simplement. C'est ce que son père lui avait répété chaque jour ces dernières années puisque tout le monde savait comment Eamon occupait son temps lorsqu'il ne travaillait pas au cabinet. Et puis merde, malgré tout ce que son père lui disait, il ne l'écoutait pas, il hochait la tête en signe d'approbation et par derrière, il allait là bas et il constatait à quel point son meilleur ami vibrait sous les coups de poing. Et c'était tout ce qui était censé compter, la beauté du geste, le bonheur qu'il retirait de cette activité. Alors pourquoi Casey se démenait-il pour le contredire? Il était inquiet, tout simplement. Il avait peur qu'un jour, ce ne soit pas de simples points de suture qui l'accueillent au bureau avec un sourire victorieux mais les pompes funèbres qui l'appellent pour demander ce qu'on faisait du corps. Parce qu'il y avait une chose certaine, Casey n'était rien sans Eamon, une équation déterminée à faire zéro et il était inacceptable qu'il accepte cette destruction, ce suicide sous-jacent.
Les paroles de son meilleur ami, pourtant, lui faisaient un mal fou. Comme toujours, à vrai dire. Il pouvait tout accepter venant de son père mais de Brendan, c'était une autre histoire. Eamon venait de régler son problème avec la machine à café et pourtant, Casey resta planté dans son regard azur, s'étant rapproché de son visage tuméfié pour cracher son venin à son tour.

Tu sais ce qui te dit mon mariage? T'es même pas capable d'être heureux pour moi, tu parles d'un ami qui déteste ma fiancée, hein Eamon? Merde à la fin. Et oui, je connais ton monde, c'est pas pour ça que je l'approuve. Je préfère vivre dans mon monde de princesse comme tu dis que de me bousiller pour prouver au monde entier que je suis quelqu'un. Je suis peut être rien d'autre qu'un type pété de fric mais je vais te dire une chose, moi au moins, je suis capable d'aimer Eamon. Je suis capable d'avoir de la reconnaissance pour les gens qui m'entourent. Et puis, tu fais chier à me foutre dans un sale état encore...

Casey avait envie de le gifler, de lui montrer à quel point il pouvait être à son niveau mais il ne pouvait s'y résoudre, pas en sachant qu'il l'aimait tant, ce satané meilleur ami. L'avocat préféra se détourner pour retenir cette fichue larme qui menaçait de perler au coin de son oeil, par son surplus de sensibilité maladive. Au terme d'un combat contre lui même, Casey se retourna pour faire face à nouveau à l'insensible Eamon, se sentant coupable de ce qu'il osait dire à son meilleur ami en retour. C'était bien cela le problème, cette espèce de lien malsain entre eux qui le faisait toujours revenir vers l'irlandais, comme s'il était sa seule lumière en ce monde...
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

TO DETROIT AND BEYOND
Eamon B. Riordan-O'Cahan

ÂGE : 25
NOMBRE DE SMS : 40
DATE DE NAISSANCE : 11/11/1998
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:50


Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    Qu'est-ce qui poussait un Homme dans de telles situations ? Qu'est-ce qui faisait qu'il coulait en silence ? Pourquoi s'auto-détruisait-il ? Quel plaisir prenait-il à voir le sang couler et l'odeur de fauve le prendre à la gorge ? L'un des plus grands maux de ce monde. Le seul qui pouvait être si bénéfique et si dévastateur. L'Amour. Bien sûr, il y avait plusieurs sortes d'Amours. L'Amour filiale, fraternel, l'Amour d'amitié, l'Amour tendre, l'Amour désireux... Mais il n'y avait qu'un seul Grand Amour. C'était lui le plus dangereux de tous. Ils les englobaient tous aussi différents qu'ils soient en un seul tout dévastateur. Cet Amour était bien trop souvent le seul qu'on pouvait interdire à un Homme. Et la douleur qui s'en découlait était bien plus dure que n'importe quelle autre blessure physique. Pour cet Amour, on ferait n'importe quoi, quitte à détruire. Oui, le Grand Amour était destructeur. Il ravageait tout, brisait chaque certitude, remettait tout en question. Eamon avait pris l'habitude d'encaisser sans ciller. Mais cela ne voulait pas dire qu'il ne ressentait rien. Il s'était certes bardé contre la vie au fil des ans, forgeant une armure épaisse et impénétrable. Enfin, quasiment impénétrable. Il y avait un défaut, un seul petit défaut dans la structure. Et c'était toujours Casey qui réussissait à porter les coups à cet endroit exact. En plein coeur. Il n'y avait que lui qui réussissait à l'ébranler ainsi, même si rien n'y paraissait. Rien n'y paraissait en extérieur, mais la lueur dans son regard vert d'eau le trahissait. Si seulement Arthur avait pris le temps de réellement la voir, cette lueur, peut-être qu'ils auraient pu se passer de ces mots cinglants. Cette lueur de désespoir infini. Ce désespoir qui ne quittait plus Riordan depuis que l'annonce du mariage de Franklin s'était faite réelle. "Alors c'est ça ? Je suis une brute sans coeur, c'est ça ? Ta fiancée me le rend très bien, Cas. T'aurais vu à quel point elle me déteste si t'avais ouvert les yeux un peu plus souvent. C'est pas moi qui te fous dans tout tes états, c'est toi. Toi, rien que toi. Tu crois peut-être que je fais tout ça par plaisir, hein ? Franklin, c'est ma bouffée d'oxygène. J'en manque beaucoup plus que tu ne peux le croire, depuis quelques mois. C'est ma bouffée d'oxygène, ma nicotine. Le seul moyen que j'ai de me sentir encore un peu vivant depuis quelques temps." Amer. Amer était Eamon. Eamon qui débordait. Ses digues finiraient bien un jour par céder. Céder face à cet hyper-émotif qui lui servait de collègue et de meilleur ami. Il déglutit péniblement, regardant autre part l'espace de quelques instants. Il aimait Casey comme un con. Comme un con, oui, il laissait les apparences à leur place et subissait en silence. Il n'en pouvait plus, de jouer. Il se tuerait à force. Il se détruisait déjà assez bien, brûlant par les deux extrémités pour faire les choses correctement. Et ce putain de mariage qui rapprochait de jour en jour. Il ne voulait pas mais pouvait clairement imaginer ce sourire factice sur ses lèvres à l'égard des deux tourtereaux quand il signerait le registre d'une main légèrement tremblante. Il ne voulait pas détruire ce que son meilleur ami avait construit. Il semblait heureux. Il devait l'être. Il le serait. Il n'était que la cinquième roue du carrosse, cet ami dont on finirait par se débarrasser car devenu inutile.
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Casey A. Franklin

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Casey A. Franklin

ÂGE : 32
NOMBRE DE SMS : 91
DATE DE NAISSANCE : 11/02/1992
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : Joseph Gordon-Levitt




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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:50

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Tenir le coup. Véritable utopie après cet échange pour le moins houleux avec son meilleur ami. Quand tout cela s'arrêterait-il? Est ce qu'un jour Casey serait à même d'accepter la nature d'Eamon? Ils étaient si différents, comme des étrangers dans le même corps en somme. Il fallait avouer que malgré ces différences pour le moins flagrantes, Franklin ne s'imaginait pas un seul instant sans Riordan à ses côtés. Constat étrange et qui le poussait à toujours se retourner vers Eamon, toujours plonger son regard dans le sien, parce qu'il n'y avait que cela. Il n'y avait que lui. Casey s'était calmé, il avait conservé ses larmes à défaut de ses remarques acerbes et il laissa le silence s'éterniser après qu'il se soit libéré. Puis, Eames sembla se justifier finalement. Habituellement si entêté, il préférait pourtant s'expliquer d'une voix lente et posée comme si rien ne venait de se passer. Casey s'adossa au mur et regarda le plafond pour ne plus avoir cette satanée envie de le serrer contre lui. Pour une fois, Eamon se montrait, il ne paraissait plus si dur, froid et insensible. Il était si humain, si vulnérable même si cela ne se ressentait pas forcément sur son visage. Le ton de sa voix avait quelque peu tremblé mais Arthur tenta de passer outre pour se concentrer uniquement sur son discours. Tout cela était trop tentant, comme toujours. Pourquoi cette envie de le réconforter était-elle toujours là? Comment lutter contre l'inévitable? Casey était si faible dès qu'il se retrouvait dans la même pièce qu'Eamon. Celui-ci lui avoua que le combat était plus ou moins la seule chose qui lui restait depuis que Casey s'était fiancé. Était-il responsable de sa déconvenue, de sa prise de risques incessante? Arthur se remit sur ses pieds bien vite et regarda son meilleur ami avec une certaine tendresse.

C'est pas ce que je voulais dire Eames... Je suis désolé, je... Et comment ça ma fiancée te déteste? Elle arrête pas de me dire que t'es un mec génial. Eamon... T'es si malheureux que ça pour oser dire que tu n'as que ça, que les combats? Je pensais que t'allais bien.. Je pensais... Je peux faire quelque chose?

Casey se sentait mal, tellement mal et il ne pouvait rien faire. Il restait planté là, son regard dans celui d'Eamon. Il n'arrivait pas à définir ce qu'il ressentait désormais: était-ce simplement de l'amitié? Attendre, il fallait juste attendre... Le mariage..
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

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Eamon B. Riordan-O'Cahan

ÂGE : 25
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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:51


Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    On pense toujours que les gens vont bien. Après tout, qui s'est vu répondre ou avait déjà répondu "Non, rien ne va" à la question que l'on posait sans s'intéresser à la possible issue, comme un automatisme urbain désormais ancré en chacun d'entre nous. Se voiler la face était devenu banal, un acte de survie qu'était mentir et se mentir pour continuer d'espérer d'un espoir factice et se former un bonheur de contrefaçon. Eamon ne se dévoilait que rarement, auprès des seules personnes qui le connaissaient réellement. Et comme tout les autres, il se faisait violence et se voilait la face, faisant comme si. Les apparences, il les modelait toujours pour rester sur son estrade, intouchable et donc imperturbable. Mais Casey le désarmait. Ils étaient le jour et la nuit, certes. Mais parfois les choses ne fonctionnaient pas comme les règles l'avaient dicté. Riordan, stoïque, et Casey, trop attentionné pour être vrai. Un sourire sarcastique glissa sur les lèvres de l'Irlandais. Sa fiancé lui mentait donc ? Il le voyait dans son regard, les rares fois où il devait la côtoyer. Il était tout ce qu'elle haïssait. Eamon n'était pas réellement malheureux. Sa nature profonde se manifestait de façon plus probante qu'à l'habitude, voilà tout. Désabusé et blasé du monde qui l'entourait, et pourtant colosse aux pieds d'argile, construit sur des bases peu solides. Il ne se leurrait pas, lui. Il niait parfois, mais finissait souvent par s'avouer la vérité, aussi douloureuse soit-elle. Mais la seule vérité qui aujourd'hui le rongeait, seule et unique point noir dans une vie qui se voulait un exemple de l'ascension dans les strates de la population d'un homme presque ordinaire, était une vérité qui n'était ni niable, ni avouable. Comme une dague posée contre son cou, la lame effilée, il la maniait avec précaution par nécessité, et se laissait diriger par survie. Eames releva ce regard qu'il avait vu se défiler durant quelques secondes face à ces deux billes noisettes qui ne le lâchaient pas. "Crois-la tant que tu veux, alors, si c'est la vérité qui te convient. Je suis pas réellement malheureux, on peut pas dire ça. Regarde-moi. Il y a 14 ans, quand on s'est rencontrés et que je t'ai hébergé, je vivais dans un squat et je ne me destinais à rien d'autre qu'à vivre au jour le jour. Aujourd'hui, j'ai un bel appartement, je suis avocat, j'habite dans le quartier riche de la ville et je roule dans une voiture qui vaut plusieurs dizaines de milliers de dollars. J'ai réussi ma vie, j'ai tout ce qu'il faut pour être heureux. Enfin presque. Je suis pas chez moi, ici. Je vous ressemble, maintenant, mais je serais jamais réellement des vôtres. Et tu sais quoi ? Je veux pas être des vôtres. Je suis et je resterais Eamon, fils d'expatriés Irlandais..." Il marqua une pause. Et après, que dirait-il ? Il ne pouvait se permettre de laisser son coeur dicter ses paroles plus longtemps. Les apparences devaient rester à leur place, comme toujours. De toute façon, peut-être que ses prunelles criaient déjà à Arthur ce qu'il ne voulait pas avouer, s'avouer. Eamon détourna le regard, pour scruter la pièce. Il ne pouvait expliquer exactement cet instinct qui avait jailli en lui, et le poussait à aller se faire refaire le portrait trois à quatre soirs par semaine. Il fallait peut-être combattre un interdit par un autre, au fond. Et Brendan ne s'intéressait en aucun cas à la décoration, à regarder ailleurs que dans les yeux de Casey. Un taudis ou un palace, tout resterait du pareil au-même. Il y aurait toujours les yeux noisettes d'Arthur et des non-dits entre les deux hommes.
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Casey A. Franklin

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Casey A. Franklin

ÂGE : 32
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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:51

❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. Tumblr_ma2fdzwYFo1ro0opr

Il fallait toujours que ce soit ainsi en présence d'Eamon. Avec une dextérité dont lui seul était capable, l'Irlandais perçait ses défenses et aplatissait sa colère sans même avoir mal agi d'abord. Casey était toujours choqué devant la force de persuasion de son meilleur ami, il était certainement un des meilleurs avocats désormais et Franklin savait pertinemment qu'il avait beaucoup à apprendre de lui. Trop sensible, trop conventionnel, trop romantique, trop inventif, trop attaché, Casey était toujours dans l'excès. C'était aussi certainement ce qui le mettait dans une position si délicate en cet instant alors que Brendan et lui partaient dans un échange de regard pour le moins ambigu. Que faire alors? Faire comme si de rien n'était jusqu'à ce que l'ouragan qui déferlait en lui le quitte? Etait-ce seulement possible de faire semblant de ne rien ressentir? Pourquoi, mon dieu pourquoi? Il avait une charmante fiancée qui l'attendait chaque soir et pourtant, tout ce qu'elle disait, les heures passées en sa compagnie, rien ne valait une minute plongé dans le regard d'Eamon.
Ce simple constat perturba Arthur qui commença à regarder ailleurs. Ne pas y penser. Sourire. Ecouter. Commenter. Réconforter son meilleur ami et rien d'autre. Il tenta de suivre les propos d'Eamon qui lui avouait ne pas se sentir dans son monde. Casey le savait depuis des années: jamais l'irlandais ne se plierait à la volonté des hommes les plus riches et vaniteux et c'était aussi pour cette raison qu'il l'aimait et l'admirait tant... Eamon, un homme de la rue, un exemple à suivre, un homme à aimer... Et mince, il recommençait. Que se passait-il avec son cerveau? Il ne devait certainement pas avoir assez dormi ou alors Layla l'avait bien trop saoulé avec sa robe de mariée ou le gâteau. Arthur finit par reposer ses yeux sur Eamon. Noyer le poisson, absolument. Même s'il savait qu'il aurait bien du mal à aligner deux mots correctement pour répondre à la réplique de l'avocat. Un sourire attendrissant aux lèvres, le jeune fiancé tenta de se reprendre.

Et tant mieux que tu ne sois pas comme nous. C’est ton indépendance et ta force de caractère qui font que je t'ai... Que je t'admire tant. Enfin tu vois ce que je veux dire. C'est juste que... J'ai toujours peur qu'un de ces quatre on vienne m'annoncer une mauvaise nouvelle te concernant à cause de tes... Activités... Et je veux pas que ça arrive. Jamais.

La fin de sa phrase fut énoncée avec une élégance démesurée. Masquer son désarroi derrière des manières, parce qu'il n'y avait que cela à faire. Continuer à prétendre, pour le bien de son mariage et de sa famille... Continuer, jusqu'à ce qu'un jour, ce ne soit plus si douloureux...
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

TO DETROIT AND BEYOND
Eamon B. Riordan-O'Cahan

ÂGE : 25
NOMBRE DE SMS : 40
DATE DE NAISSANCE : 11/11/1998
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : TomSEXYHardy.




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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:52



Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    Et lui, c'était peut-être pour ça qu'il n'avait pas ignoré Arthur, ce soir-là. Parce qu'il était un gosse de riche, certes, mais qu'il ne l'avait pas autant jugé que les autres dès le début. Il l'avait ainsi ressenti. Casey était peut-être tout son contraire, au final. Hypersensible ? Il était détaché de tout. Ils s'annulaient comme un problème mathématique. Et Franklin arrivait à ébranler Eamon. Franklin, c'était l'inverse du Riordan. Brendan était cash, Brendan était intouchable, Brendan était blasé, Brendan ne pouvait pas rester figé dans une vie de petit riche, mais Brendan était toujours d'un calme affolant. Casey et ses manières derrière lesquels il se cachait trop souvent. Casey et son père trop envahissant. Casey et ses yeux noisettes, Casey et son horrible manière d'être si touchant, Casey et.. Non. Arrêter. Il penchait sur une pente qui ne lui ressemblait pas... Vers un gouffre qui s'était creusé et avait balafré la Terre de son esprit du jour au lendemain. "... Tu m'admires ?" Eamon avait fini, après un court silence, par réagir aux mots de son ami. Admiré, lui ? Il avait plus souvent lu un respect teinté de peur, avide, dans les yeux des Hommes que de l'admiration. Parce que après, ceux qui auraient pu l'admirer et non le redouter, ceux dont il avait envahi le monde, ma classe au dessus de toutes les autres, ne l'admirait pas. La peur siégeait aux côtés du dédain dans les yeux de ces gens-là. Parce qu'il était un gamin venu des rues, et que cette ascension les menaçait et les fascinait encore un peu, comme si il n'était qu'une bête de foire, un ours que l'on montrait aux passants... "Je veux pas crever non plus, Cas'. Ce serait trop faire plaisir à certains, sans doute." Un sourire sarcastique se balança au bout de ses lèvres, encore une fois. Il aimait à regarder ailleurs quand il parlait, comme il aimait à déstabiliser ses interlocuteurs en les prenant dans le piège de son regard implacable.

    Il aurait fallu qu'il fasse le point. Qu'il s'efface un peu de la grande scène de la vie, pour réévaluer ses priorités, faire ses choix, éclaircir ses pensées. Eames reposa ses yeux verts d'eau sur son collègue. Et puis, à quoi tout cela pouvait rimer ? Il aurait aimé goûter aux lèvres d'Arthur, rien qu'une fois avant le mariage, pour ne pas avoir de regrets... Du moins en avoir un peu moins. Il aurait encore dû chasser cette pensée de son esprit, comme il le faisait pour toutes. Ainsi, elle se serait retrouvée parquée avec les autres, et il aurait pu se vider ou les ruminer le soir venant, seul ou brillant au milieu des autres hommes, écrasé par la lueur faiblarde d'une ampoule pendant au bout de son fil électrique. Il baissa les yeux, un peu. Un instant. Juste le temps, de se mordiller la lèvre inférieure, enfant penaud qu'il n'avait jamais été. Il releva le nez et passa une main sur son visage. Il chassait finalement cette pensée détonnant dans son crâne. Appuyé contre la machine à café, comme toujours, il garda les paupières closes, encore un peu, alors qu'il croisait les bras sur son torse, et articulait encore quelques mots. Toujours calme, sa voix douce. "Est-ce que tu l'aimes ? .. Je veux dire, est-ce que tu l'aimes vraiment ? Est-ce que.." Sa voix se perdit. Il avait rouvert les yeux. Comme ultime bravade envers cette fiancée que Casey s'était choisi, cette femme qui lui avait détruit la vie, le cerveau d'Eamon n'avait pas enregistré à la perfection son nom... Talya ? Leyla ? ... Layla.
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Casey A. Franklin

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Casey A. Franklin

ÂGE : 32
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DATE DE NAISSANCE : 11/02/1992
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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:52

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Le monde ne tournait plus rond depuis quelques temps et Casey en avait conscience. Il n'agissait pas comme il le devrait, il était perturbé par des faits qui n'avaient pas lieu de déranger sa tranquillité. Angoissé, à fleur de peau, il remettait e question sans arrêt tout ce qu'il faisait, comme si le moindre de ses actes était aussi ridicule que tout ce qu'il avait accompli dans sa vie. Se marier... Etait-ce ce qu'il lui fallait? Rester à jamais avec cette femme qui semblait porter un masque selon son meilleur ami. La connaissait-il vraiment? Avait-il suffisamment réfléchi à ce qu'il voulait faire de sa vie? Méritait-il la fierté de ses parents? A l'heure d'aujourd'hui, Franklin était catégorique, il était loin d'avoir ce qu'il désirait il y a encore quelques mois. Son cerveau était embrouillé par toutes ses pensées néfastes qui se dirigeaient inexorablement vers l'Irlandais. En cet instant, Casey le regardait avec un des yeux tendres, des yeux qui ne devraient pas porter ce type de regard sur son unique ami. Il était bien trop faible, il avait toujours eu besoin d'Eames pour le remettre sur le droit chemin et c’était sans doute cette admiration qui entraînait toute cette tension en sa présence. Arthur tentait de se convaincre, il le fallait. Faire bonne figure, continuer à vivre. Épouser Layla, c'était ce qu'il devait faire. Parce que ses parents le voulaient, parce que les gens normaux le faisaient et il devait être comme eux. C'était une question de survie, purement et simplement.
Il avait parlé sans réfléchir, son coeur s'était ouvert sans qu'il ne le désire réellement. Vulnérable en la présence de Brendan, Casey état prêt à tout donner pour lui. C'était ainsi entre eux, plus que de la fraternité, plus qu'une douleur, un tunnel dans lequel Arthur était prêt à se plonger corps et âme, ses sentiments se déversant sans limite. Il l'admirait. Il le chérissait et le malheureux Casey savait qu'il ne pouvait pas vivre sans l'imperturbable Riordan à quelques mètres de lui. L'ouragan était passé, il n'en restait qu'une profonde affection, un amour incomparable que Franklin tentait de nier plus que tout. Le mal incarné, voilà ce qu'il ressentait en pensant à toutes les choses qu'il voudrait être pour Eames. L'irlandais semblait un peu ému de ce que lui confiait Casey, même s'il conservait cette apparence d'insensibilité. Arthur regarda le plafond une nouvelle fois alors qu'il cherchait les mots justes pour ne pas perdre pied...

Tu sais, tu n'as jamais changé. Tu n'as jamais renié tes principes, encore moins ce que tu ressentais et ouais, je t'admire pour cela. je ne suis pas certain de pouvoir un jour en faire autant Eames...

Puis, Eamon lui confia son envie de rester en vie. Pas parce qu'il semblait le souhaiter réellement, juste pour emmerder le reste du monde. Et c'était comme cela que Casey aimait Eamon. Une équation indestructible, un homme à fleur de peau contre un dur à cuire. Une vérité qui valait tout l'or du monde mais qui ne serait jamais prête à être vécue, voilà la plus grande injustice. Franklin reposa son regard noisette sur son meilleur ami, avec un sourire malin aux lèvres.

Alors, fais en sorte de rester en vie... J'ai la ferme intention de ne pas te laisser partir mon vieux! Me demande pas pourquoi mais je suis persuadé que t'as encore des années à m'enquiquiner devant toi. Fais juste attention à toi, c'est tout ce que je demande...

Casey avait toujours aussi peur. Eamon n'avait toujours pas conscience de ses limites et l'avocat était persuadé que s'il ne le réfrénait pas, du tort lui serait causé. Casey ne pouvait pas vivre sans lui, c'était tout. Un silence gênant vint de nouveau tendre l'atmosphère alors que les deux jeunes gens évitaient de se regarder à nouveau. Casey trouva une occupation en époussetant son costume alors qu'il finit par relever les yeux en entendant la supplique de son meilleur ami. La vérité? Il avait des doutes atroces depuis de nombreuses semaines mais il ne pourrait jamais les avouer. Il adorait Layla, il l'adorait... mais était-ce cela une âme soeur? Etait-ce passer du bon temps avec quelqu'un tout en espérant qu'elle vous fiche la paix le reste de la journée? Il s'approcha de Riordan avec une lenteur extrême pour prendre le temps de réfléchir à la question et se rassurer de sa présence également...

Est ce que je l'aime? Je.. Je... Je crois. Enfin, je suis pas... Peut être... Tu crois que je me trompe de personne, c'est ça?
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:53



Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    "Est ce que je l'aime? Je.. Je... Je crois. Enfin, je suis pas... Peut être... Tu crois que je me trompe de personne, c'est ça?" L'hésitation. Il hésitait, et Eamon rejouait la scène dans son crâne. Un instant vérité. C'était quand il se confrontait ainsi à lui, c'était quand il jetait ce masque de froideur et de bonnes manières à terre et le piétinait sous les yeux noisettes de Casey qu'il saisissait encore plus l'ampleur de l'affection qu'il aurait aimé lui témoigner. Il aurait aimé le faire, mais ne le faisait pas. Il préférait se voir se détruire lentement, brûler de l'intérieur chaque jour un peu plus, rongé par ce cancer que rien ne pourrait soigner et l'achèverait sûrement un jour. Il hésitait. Il hésitait et Eamon tentait de reconstituer son déguisement de parfait avocat, de se glisser dans la peau de cet autre en lequel il ne se reconnaissait que avec peine désormais. Ouais, parfois, il aurait aimé les remettre à leur place, tous ces gens qui y croyaient trop. Ces gens qu'il côtoyait désormais chaque jour, à qui il offrait des poignées de mains et des banalités de rigueur. Leur dire et leur crier toute la vérité, toutes les vérités, toutes ses vérités. Casey avait raison. Il n'avait pas changé, depuis tout ce temps. Il était toujours le même, insupportable gosse régnant sur un royaume miséreux. Son territoire n'avait pas changé tellement. D'une misère à une autre, il n'y avait qu'un pas. Il sonnait la misère des sentiments, la misère des coeurs, dans ce quartier-là. "Je veux pas dire ça... Enfin.. Je le sens pas. Je sais pas, mais depuis que tu m'as dit que tu te fiançais avec elle, je le sens pas, tout ça. Y'a un truc qui marche pas, ça passe pas." Toute tentative de feindre l'indifférence pendant les quelques instants de silence s'était rendue vaine. Il perdait le contrôle. Il perdait ses moyens, arbre déraciné replanté au milieu du désert. Oh non, il ne le sentait pas, ce mariage, mais c'était une vision beaucoup trop égoïste. "Faut pas que je te fasse douter, désolé, c'est dégueulasse de ma part." Pincer les lèvres. Finalement les mordre en détournant le regard. La décoration de la pièce était tellement fascinante, après tout. Oui, ces murs, ces babioles, ces fenê...

    Il s'en foutait de ces fenêtres. Rabattre ses yeux verts d'eau vers lui. Dans un même geste, poser une main sur le bas côté de son visage, sur sa mâchoire, et jeter l'ancre. S'agripper à la certitude qu'il faisait le bon geste alors qu'il savait qu'il était en train de tout réduire en miettes. Tout était passé au ralenti dans sa tête. Tout s'était passé en réalité si vite. Mais leurs lèvres, les unes contre les autres, pressées dans une étreinte de la dernière chance, c'était ça. Par pure chance, personne ne venait passer dans la pièce alors qu'ils y étaient tout deux. Comme si, aussi, au bureau, on savait qu'il fallait plutôt laisser ces deux-là discuter en paix plutôt que de s'approcher d'eux. Le coeur d'Eamon avait dû s'arrêter. Ou alors il battait beaucoup trop vite pour qu'il ne puisse désormais le ressentir. Il faisait la plus grosse connerie de sa vie. Il l'avait tant dit, qu'il aurait voulu être sûr de ne rien regretter. Mais il aurait de quoi regretter, maintenant. Parce qu'il était peut-être en train de briser sa seule vraie amitié. Il perdait peut-être la seule personne à laquelle il s'était attaché plus que de raison. Il était con. Il était beaucoup trop con. La solitude et le pouvoir lui étaient peut-être montés à la tête. La tête, justement, il la perdait d'être tiraillé et de subir tant de conflits intérieurs. C'était injuste. Pourquoi tout était si compliqué dans ce foutu monde ? Riordan faisait tout foirer, oui. À défaut de pouvoir avoir plus, il aurait pu sauvegarder son amitié et se réjouir de toujours la détenir jusqu'à ce qu'il en crève. Mais au moins, en cet instant, dans ces quelques fractions de seconde, se sentait-il vivant. La même adrénaline noyait son corps que lorsque les coups pleuvaient. La même adrénaline doublée d'un sentiment de risquer sa vie entière encore plus présent, et aussi peut-être l'impression d'avoir réussi quelque chose, même si sur ce point rien n'était sûr. Il attendait que leurs lèvres se quittent pour se recevoir une belle baffe, ou un coup de poing bien senti. Il avait merdé. Encore. Comme toujours.
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Casey A. Franklin

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Casey A. Franklin

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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:54

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Et merde. pourquoi il butait sur tous les mots? C'était pourtant simple. Layla était la femme de sa vie. Il n'avait pas le choix, sa famille la voulait, tout le monde autour de lui la voyait faire partie de la famille. Tout cela n'était plus de son ressort. Il allait se marier avec elle et puis c'était tout alors pourquoi avouer ses hésitations à Eamon devant la machine à café quelques mois avant le fameux jour? Il était incorrigible et voilà qu'il se sentait gêné et au bord du gouffre, prêt à abandonner les armes. Il baissa le regard, tentant de contrôler toutes ses émotions. Il connaissait la vérité, il savait ce qu'il en était, il aimait Layla certainement mais pas comme son âme soeur pas comme la personne qui devait partager sa vie jusqu'à la mort. Elle était une de ses amies, une excellente amie, quelqu'un qu'il pourrait aimer comme tel mais jamais, il ne pourrait être amoureux d'elle, jamais il ne pourrait ressentir ce qu'il pouvait ressentir en la présence de Riordan et cela, Casey le savait. Il le savait sans vouloir l'avouer tout haut. C'était une hérésie. Il ne pouvait pas aimer cet homme, il était son meilleur ami, il aimait les combats clandestins, il était différent et surtout, il n'était ni riche ni une femme et dieu ce que ce simple fait comptait pour la famille Franklin.
Puis, son ami lui dit clairement qu'il ne voulait pas le voir se marier avec Layla. Casey le regarda interloqué alors qu'Eamon lui précisait qu'il ne sentait pas son mariage, que c'était une vulgaire erreur qui lui coûterait certainement le bonheur. Arthur laissa un silence alors qu'il tentait d'enregistrer ses paroles. Pourquoi faisait-il cela? Pourquoi le faisait-il encore plus douter? Il savait pourtant que ce mariage n'était pas de son ressort, que si Layla partait, il perdrait tout. Renié par sa famille, un moins que rien, Casey devrait se reconstruire entièrement et il n'aurait plus qu'Eamon... Pourquoi se disait-il que c'était plus que suffisant? L'irlandais s'excusa de son aveu alors qu'il observait le mobilier de la pièce. Arthur ne voulait pas se mettre à péter un câble, non, il ne voulait pas perdre le contrôle. Il tenta d'articuler quelques paroles en direction d'Eames qui ne le regardait toujours pas.

A quoi tu joues là? Cela fait des années que je fréquente Layla. Pourquoi tu viens me dire ça aujourd'hui? T'avais des mois pour le faire Eames! Je suis censé faire quoi maintenant? Tout arrêter? Tu sais bien que ma famille risque de me tuer et puis merde...

Arthur tenta de se reprendre. Il essaya de ne pas partir en vrille, de ne pas se mettre à pleurer ou à tout casser. Il était tellement sensible que cela en était fatigant à la longue. Il regarda à son tour le plafond mais ce fut le temps que d'une demie seconde puisque Eamon s'était avancé vers lui et il sentit son regard pénétrant sur lui avant de voir sa main se diriger vers son visage. Qu'est ce qui était en train de se penser? Casey ne pensait plus correctement, son cerveau était en stand bye et ses lèvres se posèrent sur les lèvres de son meilleur ami. Et dieu que c'était bon. Son coeur risquait d'imploser au fond de son être, il était vivant, plus vivant qu'il ne l'avait jamais été. Un feu d'artifice était en train de se produire en lui et il ne savait pas comment gérer cela. Rien à voir avec Layla, incomparable. Tant de passion, Casey avait l'impression qu'il était né pour vivre ce moment, c'était cela l'éternité. Une éternité qui s'arrêta. Une éternité qui n'aurait pas dû avoir lieu. Merde, qu'est ce qu'il venait de faire? Il venait d'embrasser son meilleur ami. Et Layla? Et son mariage? Et ses obligations? Arthur venait de tout ruiner, persuadé qu'il ne pourrait plus jamais vivre avec lui même. Il se recula d'Eamon l'air incrédule, complètement bouleversé par ce qu'il venait de se passer et pourtant, il avait plus qu'adoré cela...
Il avait tout foutu en l'air. Si quelqu'un apprenait ce qui venait de se dérouler, Casey pouvait dire adieu à son petit confort, il pouvait dire adieu à sa vie. Instinctivement, il alla frapper le mur de frustration. Merde, était-ce si grave d'avoir des sentiments pour son meilleur ami? Les larmes vinrent perler à ses yeux et il se retourna vers Eames, entre la colère et la tristesse. Ils n'avaient pas le droit, c'est tout ce dont Casey était sûr à l'heure actuelle...

Pourquoi t'as fait ça Eames?! Merde, pourquoi? On est amis... On est amis... Et Layla... Et.. Merde, je vais me marier Eamon. Me marier. C'est ta manière de me dire que je me plante, c'est ça? Tu veux jouer avec moi hein?

Ne pas pleurer. Ne pas s'énerver. Ne pas avoir envie de le frapper. Ne pas avoir envie de l'embrasser une nouvelle fois. Il perdrait à tous ces petits jeux et il le savait. Pour le moment, Casey avait atrocement mal à la main et il se sentait plus que con. Con parce qu'en vérité, il ne voulait que cela, il ne désirait qu'Eamon et ce, malgré le fait que c'était un véritable pêché...
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:54



Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    Le coup de poing physique n'était pas venu. Le coup de poing moral contre lequel il n'aurait jamais pu se blinder le frappa avec violence. Il allait se marier. Il était un ami. Un ami. Rien qu'un ami. Qui portait le chandelier entre les deux tourtereaux en serrant les dents. Eames baissa un peu le nez, portant quelques doigts à sa lèvre. Elle s'était rouverte. Il avait laissé une trace rosée, ainsi, sur les lèvres de Casey. Laisser son sang sur ses lèvres. Ses lèvres qui avaient un goût d'interdit et d'infini. Le paradoxe d'un amour impossible à laisser épanouir. Le pire, c'était d'entendre le discours de Franklin. Parce que dans ces mots-là, il lisait ce qu'il était aux yeux de tous. Il jouait avec les vies des autres, manipulateur, et ne faisait que chercher le pouvoir et le respect, incapable de ressentir la moindre trace d'attachement amoureux. Il ne fallait pas qu'il laisse les larmes monter. Il ne fallait pas qu'il reste muet. Il ne fallait pas... De tout façon, il avait toujours violé les interdits. C'était de l'autre côté du miroir qu'il se sentait vivant, lui-même. Brendan, se tenant sa lèvre qui palpitait au rythme du sang qui la traversait et tâchait quelque peu le bout de ses doigts, s'était adossé à la machine à café et détaillé le bout de ses chaussures, le regard flou. D'une voix sourde, il réussit à parler : "Je joue pas, Cas'. J'en ai marre de jouer, justement. Je fais plus partie de la pièce, je laisse tomber le masque, c'est bon. J'en peux plus. Je joue pas, Cas'. Je veux pas te dire si tu fais les bons choix ou non.. C'est juste que.. y'a plus d'espoir, maintenant. Et bien sûr il a fallu que je me rende compte de tout au moment où plus rien ne devenait possible. Non mais même.. Je peux rien t'expliquer. Je peux pas. Je peux plus rien, de toute façon. Je suis devenu bon qu'à me faire défoncer la gueule et cogner en retour." Voix rauque. Les larmes ne coulaient pas, mais ses yeux brillaient d'humidité. Il avait relevé le nez, pour regarder Arthur en face. C'était incroyable comment le colosse froid et calculateur changeait quand il tombait le masque et se laissait un tant soit peu dicter sa conduite par ce qu'il ressentait. Alors, il ne restait plus qu'une grande carcasse écorchée. Des bleus à l'âme, des bleus au coeur, des bleus au visage. Et la sourde complainte d'une vie qui n'avait plus de but s'évaporait par chaque parcelle de sa peau meurtrie. Il avait tout réduit à néant. Et n'errait plus que dans un monde calciné auquel il avait lui-même mis le feu. Sa voix reprit un peu plus de contenance. Mais la douleur qui filtrait par ses lèvres n'étaient pas cachées. Elle ne pouvait plus l'être, il était allé trop loin. Beaucoup trop loin. "Je suis un connard égoïste, ça je le sais. Mais je veux pas jouer avec toi. C'est beaucoup plus compliqué que ça, Casey. J'en peux plus de vivre constamment en apnée, de rien laisser voir." Il jouait tellement gros. Si Casey le laissait ici, le quittait, il ne s'en remettrait pour ainsi dire jamais. Et se laisserait mourir misérablement, pour faire honneur à la vermine qu'il avait toujours été. Eames déglutit, ne lâchant cette fois plus Franklin des yeux. Si il devait le voir disparaître pour de bon de sa vie, il voulait garder le plus d'images possibles de lui. Ainsi placé dans une situation qui dépassait l'entendement de bien trop de choses, le loup blessé remontait. La bête solitaire que l'on chassait où qu'elle aille. Rejeté avant même d'avoir dit un mot. Condamné par son passé à vivre avec un futur déloyal. Alors il ne faisait que perdre son temps dans des tentatives vaines. Un monstre resterait un monstre. Et même la plus sensible des personnes, capable de tolérer et même d'apprécier une bête de cette envergure, finirait par voir jaillir sous ses yeux ce sur quoi elle avait fermé les yeux. Casey était celui qui avait vu plus loin que le monstre. Avait percé la carapace.
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Casey A. Franklin

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Casey A. Franklin

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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:55

❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. Tumblr_ma2fdzwYFo1ro0opr

Comment Casey en était-il arrivé à cet instant précis? Le tournant de sa vie où la douleur était à son paroxysme: tiraillé entre l'amour et son devoir. Il n'était plus capable de faire la part des choses encore moins d'apporter une réponse à ce qui venait de se dérouler. Les choses étaient sur le point de changer considérablement et le pauvre Arthur ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Il allait épouser Layla et pour autant, ses pensées n’étaient dirigées que vers son meilleur ami. Ce meilleur ami qui saignait. Ce meilleur ami qui avait laissé une trace imperceptible sur ses lèvres. D'un revers de la main, Casey essuya ses lèvres et regarda Eames, il aurait voulu le soigner, guérir ses blessures autant physiques que mentales. Il aurait aimé être celui qui bercerait sa vie tout comme il aurait voulu être en mesure de lui distiller de l'espoir. Cela lui était interdit. Le choix ne lui avait jamais été donné: parce qu'aimer un autre homme n'était pas acceptable chez les Franklin, parce que seule une femme pourrait lui donner un héritage et le jeune avocat savait qu'il ne pouvait pas faire autrement mais dieu ce qu'il pouvait l'aimer, Eamon, juste Eames... Casey tenta de masser sa main endolorie alors qu'il observait les traces de sang sur la manche de son costume. Sa colère était passée et il n'avait qu'une seule envie, se perdre dans le regard d'Eamon, sentir ce maudit regard le transpercer comme si c'était une question de vie ou de mort. Mais à la place de cela, l'irlandais répondit à son accusation d'une voix émue. Franklin l'écouta avec attention et se rapprocha de quelques mètres de son ami, avec une envie irrépressible de le prendre dans ses bras pour s'excuser de se comporter comme un con avec lui. Non, il resta silencieux et l'observa. Il était si vulnérable et c'était bien la première fois que Casey le voyait aussi démuni et malheureux et il en était la seule cause, Arthur était le seul responsable...
Ce qu'Eames lui avoua implicitement lui déchira le coeur. C'était donc cela? En vérité, Casey était une des causes qui provoquait son comportement bagarreur et je m'en foutiste. Pourtant, rien n'était véritablement clair dans l'esprit du riche Franklin. Le discours de son meilleur ami ne reflétait rien de ce qu'il avait pu assister depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Qu'est ce que tout cela signifiait? Calmé, Casey s'avança encore un peu et parla avec une voix déchirée et un brin saccadée.

Qu'est ce que t'essayes de me dire là? Si tu ne joues pas, à quoi rime tout cela? Je croyais dur comme fer que t'attendais la femme de ta vie. Je croyais... Je sais plus ce que je crois, tu me perturbes là!

Il fit quelques pas avant de se tourner de nouveau vers Eames, qui le regardait les yeux humides. L'homme se remit à parler et perça les dernières défenses d'Arthur. Eamon décidait d'arrêter de se cacher mais de quoi au juste? Pourquoi était-il à deux doigts de se mettre à pleurer? Si seulement ses sentiments entre eux pouvaient disparaître, si seulement, la vie était simple et bien faite... Casey laissa un nouveau silence puis sortit un mouchoir de sa veste. Il accrocha le regard embué de celui qu'il chérissait plus que sa propre vie et lui tamponna la lèvre avec affection.

T'es pas un connard Eames. T'es loin de la vérité là. Tu veux que je te dise ce qu'est vrai? T'es un type merveilleux et ça me tue depuis des années. Parce que t'es mon seul ami, t'es plus que cela et... Je veux juste que tu suis heureux, je veux que tu respires enfin. Je suis désolé.
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

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DATE DE NAISSANCE : 11/11/1998
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : TomSEXYHardy.




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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:56



Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    Justement. Qu'est-ce que ça voulait dire, ça ? Pourquoi, au juste, c'était tombé sur lui, sur eux ? Voir Franklin se rapprocher. Leurs deux voix les trahissaient plus que tout autre chose. Brisées, perdues, déchirées. Ils étaient ainsi. Si Eamon perturbait Casey, il était indéniable que c'était réciproque, terriblement réciproque. Il ne répondit pas, mais repris la parole quelques instants après. Le constat qu'il faisait de lui n'était peut-être pas exactement objectif. Mais c'était la seule et unique triste vérité qu'il arrivait à dégager du brouillard. Tous deux étaient ébranlés ; leurs fondations, basées sur des mots, des mensonges et du vide, menaçaient de se briser. Et les larmes, comme pour les garder hommes dignes qu'ils étaient, refusaient de couler sur les joues de chacun même si elles en semblaient très tentées. Ce que fit alors Arthur, après un autre instant de silence, remua Eames qui le regardait alors avec ce genre de regard cherchant des réponses. Et pendant ce temps, il parlait aussi. Eames déglutit. Un peu plus et il aurait la chair de poule de sentir l'application pleine de tendresse et d'affection des gestes du Franklin. Ses mots le touchaient déraisonnablement. Tout avait toujours un peu plus d'importance quand c'était dit par Casey. Peut-être qu'il n'était pas tout-à-fait un connard alors, mais il s'en rapprochait sûrement. Eamon finit par rattraper le poignet d'Arthur alors qu'il plantait ses yeux verts d'eau dans ceux noisettes de l'avocat. "Je suis désolé. Mais... c'est pas possible. Plus personne ne peut, c'est trop tard." Appuyer sur le premier mot de ses paroles. C'était lui qui avait merdé. C'était lui qui merdait. C'était lui qui devait des excuses, beaucoup d'excuses. Et.. non. Ce n'était sûrement pas possible. Il fut tenté de se mordre la lèvre, mais se rappela qu'il venait de se la rouvrir. Mauvaise idée. Il relâcha le poignet d'Arthur et passa une main sur son visage, serrant les dents. Il fallait qu'il extériorise. Qu'il démolisse encore quelque chose pour faire passer cette rage inattendue qui montait doucement en lui. Il prit une belle bouffée d'oxygène et serra le poing. Se contrôler. Toujours avoir le contrôle sur tout. Toujours. Le mouvement de retournement, le coup de poing dans le mur et la larme amère arrivèrent en même temps. La respiration entrecoupée, les paupières closes, faisant dos au Franklin, il desserra le poing pour s'appuyer contre le mur de cette main-là, visage baissé. Les mots percèrent la barrière de ses lèvres avant qu'il n'en saisisse toute la portée et ne puisse les réprimer. "... Si on voulait parler plus techniquement, on dirait que je suis probablement amoureux d'un homme incroyable. Que cet homme, je le connaîtrais et le fréquenterais en ami depuis des années. Que cet homme, à l'aube de ses fiançailles, me serait apparu totalement différemment. Que cet homme, en plus de me faire confiance, mérite tellement mieux que de devoir encaisser ma descente." Et ainsi venait-il dire beaucoup trop de choses. Il serra les dents, n'osant désormais plus affronter de nouveau son regard. Qu'est-ce qui lui prenait, au juste ? Pourquoi, aujourd'hui particulièrement, il étalait ses cartes et avançait sans couverture aucune. Sur le fil. Il était désormais sur le fil. Sa vie pouvait très bien changer de tournant à tout instant. Il dépendait d'un rien, d'un regard, d'un mot, d'un geste. Il avait déjà tant détruit de choses, il avait déjà tant fait chavirer de navires.
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Casey A. Franklin

TO DETROIT AND BEYOND
Casey A. Franklin

ÂGE : 32
NOMBRE DE SMS : 91
DATE DE NAISSANCE : 11/02/1992
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : Joseph Gordon-Levitt




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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:56

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Casey tenta de contrôler ses gestes et de ne pas trembler tout en regardant le sang couler sur ce mouchoir jusqu'ici immaculé. Avec une tendresse infinie, Franklin avait exprimé à haute voix ce qu'il pensait de son ami, tout en ne rentrant pas dans les détails qui comptaient réellement. Encore une fois, la vérité était toute autre. Eamon n'était plus son ami, cela faisait des mois qu'il était autre chose, une relation inqualifiable qui lui faisait perdre la tête en même temps que le coeur. Puis, Arthur sentit la main d'Eamon serrer son poignet, geste qui paraissait violent mais Casey le connaissait par coeur. L'avocat avait mal, il souffrait et cette proximité ne devait pas aider ses affaires. Arthur aurait voulu s'excuser mais il ne bougea pas d'un cil, son regard planté dans celui de Brendan. Il pouvait y lire sa souffrance, il imaginait la sienne en cet instant. Cet amour si puissant et pourtant invincible, Casey était détruit, son château d'illusions avait été abattu en un unique coup de vent. Sentir le désespoir d'Eamon, vouloir le réparer, vouloir sentir sa peau contre la sienne et l'aimer, oui, l'aimer jusqu'à ce que son coeur lâche dans un dernier souffle d'affection. Mais Casey ne fit rien. Il resta planté là à attendre que le sort décide à sa place. A attendre, toujours attendre que les choses se passent de la meilleure manière possible. Tout ce qu'il eut droit fut d'assister à l'explosion d'Eames alors que lui même serrait les poings pour ne pas craquer. Le seul résultat fut qu'il sentit une larme couler le long de sa joue, pas parce que sa vie était fichue en l'air, sans espoir de revenir en arrière. Non, il pleurait parce qu'il ne pouvait pas supporter la souffrance d'Eamon.
Une fois l'orage passée, Casey réussit à se détendre pendant quelques secondes. Des secondes précieuses durant lesquelles le pauvre homme ne sentait que ses larmes couler et son regard planté dans le dos d'Eamon. En arrivant au bureau ce matin là, il ne s'était pas attendu à cela. Encore moins au discours qui suivit la tourmente... Il pouvait encaisser tous les coups du monde, toutes les misères et maladies en restant plus ou moins de marbre mais cela, Casey en était incapable. Les dés étaient jetés. Ils s'aimaient, c'était certainement con à dire mais leur amitié s'était mué en sentiments incontrôlables et aujourd'hui, il n'était plus question de faire machine arrière, peu importe ce qui les entourait. C'était bien trop douloureux. Trop douloureux... Casey s'avança tout en essuyant ses larmes rebelles puis posa sa main délicate sur l'épaule de l'homme qui avait été son meilleur ami pendant de nombreuses années.

Eames... Arrête tes conneries, tu sais bien que c'est faux. J'encaisserais n'importe quoi pour toi, je me crèverai les yeux pour que tu puisses voir et tu le sais très bien... Tu sais bien que si le choix n'était que mien, j'arrêterais tout là, maintenant. Tu as toujours eu plus d'importance que tout ce mensonge, je t'ai toujours aimé plus que tous les autres et si je dois être malheureux pour cela, j'accepte mon destin parce que y a rien qui pourra changer ça, rien qui pourra faire basculer mon coeur ailleurs...
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

TO DETROIT AND BEYOND
Eamon B. Riordan-O'Cahan

ÂGE : 25
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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:58



Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    Ces mots, il les avait rêvés autrement. Il s'était refusé à les espérer, mais il venait bien de les prononcer. Il aimait Casey à s'en tuer pour lui... Ce qu'il faisait en effet actuellement. Noah essayait de se calmer, et respirait pour cela avec une large profondeur qui soulevait et abaissait à un rythme encore hasardeux sa cage thoracique. Eamon, bloqué dans sa tête où tout s'entrechoquait trop vite, ne vit pas, ne sentit pas, n'entendit pas que Franklin chavirait. Mais quand sa main aux doigts fins vint se poser sur son épaule, Riordan releva le nez, et posa son regard sur Arthur. Mal au coeur. Les rares larmes qu'étaient les siennes avaient roulé sur sa peau et longé certaines maigres égratignures. Voir les fantômes des perles salées que Casey avait tenté de chasser. Eames sentit qu'il flancherait si il ne faisait pas quelque chose d'autre que le regarder, lui et ses yeux noisettes, et l'écouter sans donner de réponse. Des mots, justement, qui lui pinçaient le coeur. Mais bon sang, dans quel société pouvait-on vivre de nos jours pour se retrouver obligé à cela, destitué de notre droit de rétractation ? Eamon déglutit, regarda un peu ailleurs, mais fut à nouveau attiré par les yeux chocolatés de Casey. Doucement, il prit son visage dans ses mains, et du bout des pouces, balaya les quelques larmes qui stagnaient là. "Dans quel monde de merde on vit, Cas' ? Dans quel monde de merde tu vis, Casey ?" Il tenta un faible sourire. Faible sourire qui n'arriva même pas à une esquisse digne de ce nom. Alors, parce qu'il sentait, il le sentait, il perdait pied à trop écouter ce qu'il ressentait, il se raccrocha à Franklin. Ou plutôt le serra dans ses bras, son nez et son visage venant se cacher dans le creux du cou de l'autre avocat. Il ferma les yeux, se mordant la lèvre pour ne pas craquer encore un peu. C'était tout ce qu'il voulait. Parce qu'au fond, c'était à Casey qu'il n'osait pas tendre son coeur encore palpitant qui était bientôt mort en lui. Laisser ainsi aller ses émotions n'était pas dans ses habitudes. Rien de tout cela n'était dans ses habitudes, bien sûr. "Cas... Tu viens de la pire famille de bourges que j'ai jamais vu. Si toi tu le voulais, ils ne le voudraient pas. Tu dépends trop d'eux... On dépend trop d'eux." Quelques mots glissés d'une voix sourde, d 'une voix écorchée, d'une voix rauque. Ce "on". Petit mot qu'il n'aurait sûrement plus que de rares occasions de prononcer, vu la rigueur édictée par le père de Franklin. C'était triste, quand même, de se dire que son ami vivait encore sous le joug de son géniteur. Il avait rapidement été en conflit avec le sien. Eames l'avait perdu adolescent, et n'avait finalement par ressenti toute l'émotion qu'un fils aurait du ressentir à la perte de celui qui l'avait élevé. Qu'importe. Brendan battit des paupières, laissant son regard vert d'eau encore humide glisser d'un point à un autre, errer. Casey était celui qui pouvait lui donner encore un peu de vie, un souffle infime suffisant déjà, alors qu'il se consumait et dépérissait lentement. Eamon relâcha un peu son ami... Ou devrais-je dire, celui qu'il ne savait plus comment voir. Possible amant, meilleur ami, collègue, béquille ? Encore tant de choses à penser et à réfléchir. Ce n'était pas toujours simple, la vie d'une personne avec un QI supérieur à la moyenne. Parce que tout prenait forme dans sa tête beaucoup trop vite, qu'un rien devenait rébarbatif, et que tout restait à explorer, penser, apprendre, comprendre, réfléchir, envisager. Replanter son regard dans le sien, court instant, avant de le détourner, incertain. Tout cela viendrait bien trop vite à le dépasser. Il n'était pas le sentimental des deux, il n'était pas celui qui fonctionnait ainsi, vivait avec un ressenti toujours très spécial de ce qui l'entourait.
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Casey A. Franklin

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Casey A. Franklin

ÂGE : 32
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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:58

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Il y a des choses qu'on ne pouvait pas contrôler, en y réfléchissant plus avant, l'Homme ne contrôlait rien du tout, surtout pas Casey. Nullement maître de son destin, le pauvre avocat avait toujours suivi les pas d'un autre être et le résultat aujourd'hui était désastreux. Il n'était pas lui même, il ne l'avait jamais été sauf lors de cette fameuse fugue où une autre facette de sa personnalité avait été dévoilée. La seule personne qui le connaissait vraiment était bien Eamon et le réaliser était tellement douloureux. Cela faisait des années que Franklin se leurrait, il se cachait derrière des principes qui n'avaient jamais été les siens: être avocat n'était pas une vocation, être riche n'était pas un idéal, aimer était tout ce qu'il avait toujours désiré et être aimé en retour était son véritable Graal. Résultat des courses, Arthur était fiancée à une totale inconnue sans possibilité de retour en arrière et son désarroi se lisait nettement dans ses yeux noisettes. Des yeux qui cherchèrent ceux de l'irlandais, aussi désorienté que lui après les quelques minutes qui venaient de s'écouler. Riordan termina par se retourner vers lui, Casey ayant essuyé les restes d'humidité sur ses joues. Un nouveau regard partagé et le dernier mur entre eux avait complètement disparu: Franklin était à deux de se laisser aller définitivement et l'homme qui lui faisait face ne semblait que peu enclin à le laisser chavirer désormais. Eamon balaya les restes de sa crise de larmes passagère et Casey ferma les yeux à ce contact: serait-il capable de vivre les montagnes russes d'émotions qui le transperçaient en la présence de son collègue avec quelqu'un d'autre, avec celle qui était destinée à devenir sa femme? Certainement pas... Le malheur, c'est tout ce qui l'attendait au détour de la rue, derrière cette porte...
La question d'Eames le transperça littéralement alors qu'Arthur ouvrait les yeux de nouveau. Tout était sa faute bien sûr, il était ligoté dans un corps qui ne lui appartenait plus, à un rôle qui n'aurait jamais dû être le sien et toutes les sorties de secours étaient barricadées. Au final, Eames avait raison: son monde ne lui apportait que le désespoir et s'il l'avait réalisé plus tôt, il aurait certainement pu embrasser son véritable destin...

Quoique je fasse, ça restera toujours mon monde Eames. Je peux pas retourner en arrière, je peux pas revenir à ce fameux jour où on s'est rencontrés et dieu sait que j'en ai envie!

Les larmes menaçaient de remonter et Casey tenta de contenir le flux de ses émotions alors qu'Eamon vint se réfugier dans ses bras bien frêles. Franklin sentit la chaleur rassurante d'Eamon et instantanément, il ressentit le calme au fond de lui. Casey aimait l'interdit comme tout le monde, malgré sa sagesse apparente, il n'était qu'un homme qui avait raté sa voie, qui allait rater sa vie. Il allait passer à côté de ce qui valait vraiment le coup et inconsciemment, l'avocat resserra son étreinte. Ils dépendaient trop de l'opinion des autres, O'Cahan voyait juste une nouvelle fois. Les Franklin dictaient leurs lois et toute illégalité était passible de déshonneur, Arthur se sentait tellement coupable, il était loin d'être aussi fort que son ami et il ne pourrait jamais à leur encontre, il ne pouvait que souffrir en silence.

Je suppose que tu ferais mieux de m'oublier alors Eames...

Leur étreinte se termina et Casey se perdit de nouveau dans le regard de cet homme qu'il aimait au delà de toute logique. Cette situation lui déchirait le coeur, son âme était détruite, il n'avait plus rien à offrir à personne, pas tant qu'il n'aurait pas la joie de pouvoir vivre pleinement son amour pour lui. Ce fut au tour de Casey de poser sa main sur le visage égratigné d'Eamon, il avait ce besoin irrépressible de sentir sa peau sous ses doigts, pour prouver qu'il était encore en vie, encore un peu...
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

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Eamon B. Riordan-O'Cahan

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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:59



Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    Aucune issue. Alors il en était ainsi. Si il l'avait pu, alors oui, il serait lui aussi revenu à cette époque-là. Certes il n'était rien à ce moment-là, rien d'autre qu'un adolescent ivre de pouvoir, aveuglé par la rage qui le brûlait de l'intérieur. Un sale gosse. Mais il était lui-même, fidèle à ses principes. Il avait ce dont il avait besoin ; du respect, du pouvoir, de la tranquillité... Ne lui manquait qu'une personne pour le voir autrement qu'en caïd du quartier. Arthur. Arthur. Eamon pinça les lèvres pour ne pas flancher. C'était le colosse qui fonçait dans les bras de ce maigre gosse de riche. Si ils étaient revenus à ce temps-là, peut-être que désormais Eames aurait plus fait pencher la balance, soulignant bien à Casey que cette fugue devait servir, être le début de sa vie à lui. Le début d'autre chose qu'une vie toute tracée... Celle que Franklin menait désormais. Sentir qu'il resserrait l'étreinte. Brendan déglutit, essayant de faire durer encore cet instant. Cela ne devrait jamais s'enfuir. C'était alors ainsi qu'il aurait du crever. Crever dans les bras de Casey aurait été la meilleure des fins. Même si ça arrivait maintenant, juste à cet instant, la fin serait moins douloureuse au moins alors. De nouveaux mots, alors que cette étreinte hors-temps se délitait. Des mots douloureux aux oreilles de Brendan. L'oublier ? Et puis quoi encore ? Même mort, il le garderait en tête. "Je ferais jamais ça. Je veux pas... et je peux pas. Tu sais ce que je veux, Casey ? Toi, moi, ça." Déglutir. La verve avec laquelle les mots s'étaient échappés de sa bouche dénotait tout le désespoir en profondeur. Eamon s'humecta les lèvres et passa une main sur son visage meurtri, incertain. "Je veux toi et moi, je veux ça. Tout les jours, et à jamais. C'est ça que je veux, Cas'." Eamon déglutit, et baissa les yeux. Ses déclarations étaient habituellement faites de preuves, de faits, d'alibis, de lois et de droits. Ses déclarations étaient des mots pour rassurer, convaincre, décrier, expliquer. Alors ici, maintenant, il déclarait d'une toute nouvelle façon. Il ne faisait que dire son désir le plus profond, il ne faisait que demander comme un enfant à ce qu'on lui laisse un peu de plaisir, qu'on lui donne ce qu'il voulait et il se tairait. Mais contrairement à un enfant qui se lasserait de son jouet, O'Cahan le savait, c'était obligé, c'était inimaginable autrement ; Il garderait toujours avec amour cet homme à ses côtés. Contre vents et marées, malgré qu'il puisse se retrouver cassé, il n'en échangerait rien. "Trois mots et je te suis." Trois mots, un Je t'aime. Lui insuffler l'espoir qu'il lui avait accidentellement volé. Il ferait alors n'importe quoi avec l'assurance de l'amour. Ca rendait fou, ce sentiment là. Et capable de tout et n'importe quoi. Trois mots et il serait prêt à encore endurer. Il ne lui suffisait que cette promesse qui valait beaucoup à ses yeux. Une promesse cachée, certes, mais trois mots magiques qui voulaient tout dire avant tout. Alors il ferait tout, se tairait et attendrait. Alors il attendrait avec un peu d'espoir. Peut-être qu'une chance leur serait un beau jour donné, même si Riordan n'en rêvait quand même pas de façon si utopique.
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Casey A. Franklin

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Casey A. Franklin

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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 12:59

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Qui aurait cru que l'amour pouvait faire de telles ravages? Qui aurait pensé que ce mécanisme incompréhensible pouvait faire de telles marques sur un coeur et un esprit? Casey ne savait plus comment réagir. Il ne pouvait pas résister à Eamon, pour la simple et bonne raison qu'il lui offrait finalement ce qu'il avait toujours voulu en silence. Pourtant, il n'était pas le seul facteur de l'équation, d'autres vies étaient en jeu à l'heure où le jeune avocat commettait ce qu'on pouvait appeler une infidélité. Layla. Sa future femme, celle qu'il avait choisi pour que ses parents ne s'opposent plus à lui et ses rêves. Jamais Casey n'avait jamais imaginé que cette maigre acceptation lui jouerait des tours pareilles. Jamais il n'avait envisagé que son organe vital ressentirait tout cela pour son meilleur ami de longue date et il n'y avait aucune manière d'effacer cette émotion bien trop puissante. Ne plus le voir? Cela n'ajouterait qu'à son manque insurmontable lorsqu'il n'était pas dans une pièce avec lui. Il le voyait partout, sans arrêt, jamais son cerveau ne le laissait en paix. Eamon était son passé et surtout son futur, quoiqu'il tente de faire croire à la ronde. La situation ne pouvait plus durer, Franklin ne pouvait pas être le cause du désarroi de tous les gens autour de lui. Il devait forcément prendre une décision, il devait libérer Eames de son joug... Pourtant, c'était impossible. Pas alors qu'il avouait le vouloir pour lui, Riordan voulait une vie avec lui. Arthur resta estomaqué pendant une bonne minute alors que son ami baissait les yeux. Jamais, Eamon n'avouait ses sentiments, pas avant qu'il y ait un danger imminent. Que se passait-il aujourd'hui? Où était la limite entre l'amour et l'amitié? Laquelle des deux variantes aurait raison de lui? Casey sentit de nouveau des larmes perler au coin de ses yeux, l'émotion était bien trop importante, la peur aussi.

Eames, je...

Non, il ne pouvait pas répondre à cela. Pas parce qu'il ne ressentait pas la même chose, pas parce qu'il y avait un mariage qui l'attendait, non, tout simplement parce qu'il n'y avait pas assez de mots pour expliciter son ressenti à ce sujet. Une autre larme coula, bien différente de celle d'il y a quelques minutes, une fraction de seconde de bonheur intense, une fraction de seconde où il pouvait tout se permettre. C'est certainement la raison pour laquelle ses lèvres rebelles allèrent chercher celles d'Eamon une seconde fois, la peur au ventre de le voir se volatiliser dans quelques instants. Une chose était certaine désormais: Casey sans Eamon n'était rien et lorsqu'il s'écarta de nouveau de celui qui avait partagé une bonne partie de sa vie, l'irlandais lui demanda tout bonnement de mettre de véritables mots sur leur relation, il se devait de prononcer ces mots, les fameux mots qui changeraient tout, ces mots qu'il n'avait jamais pu laissé traverser la barrière de ses lèvres. Son regard ne lâcha pas celui de O'Cahan et Franklin tenta de parler.

Tu sais Eames, tu n'as jamais été mon ami, encore moins mon meilleur ami. Ce fameux jour où je t'ai rencontré, j'ai su. Je ne le réalisais pas mais je savais certainement. Je savais que chaque seconde passée à tes côtés serait tout ce que je souhaitais et je suis certain que tu sais déjà tout cela. Sinon tu ne me demanderais pas cela, tu ne me demanderais pas de renier tout ce que j'ai de plus cher, de ruiner mon futur pour des mots. Je t'aime. Et tu le sais pertinemment. Je suis juste incapable de te rendre heureux Eames, je suis qu'un mouton...
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

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Eamon B. Riordan-O'Cahan

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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 13:00



Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.



    Il y avait plus de sept milliards de personnes sur terre. Sept milliards. Et parmi tous ces gens, il n'en fallait q'un seul. Une seule personne et tout avait un sens. Une seule personne pour vous faire vivre, ouvrir vos yeux, vous détruire et vous reconstruire. Une personne que certains cherchaient durant leur vie entière. Une personne qui se tenait parfois simplement en face de nous. Pour Eamon, cette personne se tenait en effet devant lui. Cette personne, il la connaissait depuis des années. Cette personne, il l'aimait désespérément. Cette personne venait d'hésiter devant lui, versant une nouvelle larme qui brillait différemment des autres. Ce fut lui qui revint chercher ses lèvres. Contact frissonnant au goût de défi. Second baiser qu'ils échangeaient et déjà Eamon ne pouvait plus s'en passer. Il s'autorisa une main sur sa hanche fine. Ils étaient plus que des amis. Ils étaient plus que tout au monde. Alors quand cette seconde étreinte amoureuse se rompit, Brendan demanda. Quelques mots pour celer ce pacte. Promesse de l'ombre, promesse quand même. C'était pour Franklin que son coeur n'avait pas encore lâché. C'était pour et à cause de lui qu'il se détruisait. C'était lui qui le reconstruirait. Ses mots, alors, ses mots dits regard plantés, ces mots hésitants vinrent remuer Eamon de l'intérieur. Si seulement tout comme Arthur il avait compris plus tôt. Il était resté aveugle face à ses sentiments tant de temps. Incapable de les voir, et si cela avait été possible, de les comprendre. Il était un homme de tête, un homme de poings. Son coeur battait dans sa cage thoracique mais il l'avait rarement écouté comme il l'aurait dû. "T'es pas un mouton, Cas'. Ou alors t'es le plus rebelle des moutons que j'ai jamais croisé. J'aurais aimé comprendre que c'était toi et moi que je voulais, beaucoup plus tôt. On serait pas dans cette situation."

    Eames déglutit. Dans un monde rêvé, dans un futur utopique, il aurait simplement échangé un regard avec Casey, et ils se seraient évaporés de la ville. Au revoir Detroit, au revoir le passé, au revoir les diktats, au revoir monde réactionnaire. Hélas ce n'était pas aussi simple. Rien n'était jamais simple. La vie cherchait toujours à tout compliquer, mais au moins trouvait-on réelle satisfaction, réel bonheur quand enfin on obtenait ce pour quoi on s'était battu. Mais en attendant, en attendant d'atteindre ce graal impossible, il fallait jouer des coudes et garder la tête hors de l'eau. "Mais en tout cas, on peut plus retourner en arrière. On est allés trop loin." Trop loin, toujours trop loin. Et effacer ces baisers serait impossible, et mimer la vie comme elle l'était avant toujours plus difficile. Même si il avait à le cacher en attendant, même si le crier sur les toits serait alors encore impossible, il voulait aimer Casey. L'aimer en silence, si il le fallait. Mais ce combat là, il ne pourrait jamais l'abandonner. Ce n'était pas comme ces affrontements sous la lumière crue des ampoules à vif. Sa vie en dépendait encore un peu plus. Ils attendraient, alors, si il le fallait ! Mais il ne pouvait pas renoncer. C'était l'amour qui le rendait fou, c'était l'amour qui le détruisait. C'était l'amour qu'il voulait vivre, l'amour qu'il voulait sentir. Au gré des courants de la vie, contre vents et marées, se cachant des autres le temps que la tempête passe ; Il ne demandait qu'à aimer Casey. Il ne demandait qu'à retrouver un brin d'espoir. Il ne demandait qu'à tenir la barre à ses côtés, marins de l'amer.
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Casey A. Franklin

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Casey A. Franklin

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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 13:01

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Oublier. Fermer les yeux. Arrêter le cours de sa vie, non pas par plaisir ou bien parce qu'il le voulait, non c'était une nécessité. Parce que le monde était injuste et vous prenait tout ce à quoi vous teniez plus que tout. Eamon faisait partie de cette catégorie, celle de l'indispensable. Sans cela, Casey n'était qu'une enveloppe corporelle vide, sans but, sans ambition et sans consistance réelle. Il y avait différentes manières de survivre à tout cela: pendant longtemps, Franklin extériorisait à sa manière lorsqu'il était seul et se mettait dans des crises de colère. Au fond, il l'avait toujours su et la peur du rejet, celle du déshonneur également l'avait obligé à ne jamais en parler. Rester muer, taire ses sentiments, les enfermer dans une boite comme s'ils n'étaient pas importants, comme s'ils étaient sans valeur. La réalité était toute autre et maintenant qu'Arthur avait goûter à ce pêché interdit, il ne pourrait plus le laisser fuir. Il regardait Eamon dans les yeux après l'avoir embrassé et étrangement, il ne pouvait plus bouger. Juste le regarder, éternellement, comme si ce moment était le plus magique de sa vie et que dès qu'il mettrait fin à cette connexion, son coeur s'arrêterait de battre. C'était trop fort. Sa pression artérielle était bien trop haute et il sentait la moindre palpitation résonner dans ses muscles. Casey réussit toutefois à se concentrer sur les paroles de Riordan et la sentence était tellement difficile à entendre. S'ils avaient agi plus tôt, l'un comme l'autre, leur vie serait tellement plus belle et non pas bercée par des larmes et des crises de colère provoquées par les circonstances de leurs sentiments. Franklin put toutefois tenter une réponse à cette fatalité qui les frappait.

Merde, comment je fais moi maintenant? Je fais quoi alors que je veux passer le restant de ma vie avec toi? Je me sens tellement con.

Casey parlait avec monotonie, comme si quelque chose était mort en lui. C’était certainement le cas d'ailleurs. Son amour pour Eames était la seule véritable preuve de vie qui circulait dans ses veines et comment pouvait-il continuer à respirer alors qu'il ne pourrait jamais avouer au monde entier que la personne qu'il aimait était un homme exceptionnel? Les poings désormais serrés, se sentant idiot de ne pas avoir sauté sur son meilleur auparavant, Casey tentait de calmer son rythme cardiaque lancé à une vitesse folle. Ils ne pouvaient plus faire marche arrière, Eames avait raison. Ils se lançaient dans une aventure folle mais elle était vitale à la survie de Franklin. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour calmer le jeu avec sa famille et qui sait, peut être qu'avec le temps, il obtiendrait gain de cause... En attendant, il devrait se contenter de ces instants volés, de toute manière, il ne pouvait plus vivre sans. Pas de retour en arrière possible, pas d'avenir en vue. Il ne restait que ce foutu présent pour pouvoir avancer. Casey ferait tout pour que cela, au moins, soit beau.

Je veux pas revenir en arrière. Je souffrais en silence de pas pouvoir te regarder, pas pouvoir te toucher Eames. On a peut être pas d'avenir, on va sûrement dans le mur mais sans toi, je peux pas.. Alors, je suppose que c'est à toi de voir ce que tu veux ou pas de moi.
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

TO DETROIT AND BEYOND
Eamon B. Riordan-O'Cahan

ÂGE : 25
NOMBRE DE SMS : 40
DATE DE NAISSANCE : 11/11/1998
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : TomSEXYHardy.




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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 13:01



Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.


    Sans avenir et sans passé, perdu dans un présent qui n'aurait jamais dû exister. C'était donc à cela qu'il ressemblait jour après jour ? À la manière de Casey, encore plus froidement même, parler avec la rigueur, la droiture et l'absence d'émotions qui toutes avaient été volées en même temps que ce dernier souffle d'espoir et de vie. Casey s'emportait. Peut-être pas de façon flagrante, mais Eames connaissait assez Arthur pour voir cela. Et cette toute nouvelle proximité ne faisait que confirmer son ressenti. Il aurait pu sentir son coeur battre, voir ses muscles se tendre, son sang palpiter sous sa peau. Magie de deux chairs qui se juraient amour, et qui depuis longtemps s'étaient apprivoisées. Eamon gardait cette méchante habitude de bien trop souvent écouter longuement avant de parler et de prononcer les bons mots. En cet instant, certes, aucun son n'était sorti d'entre ses lèvres, mais les mots étaient encore un peu plus pénibles à trouver. Comment définir des réponses et des souhaits qui tant de temps étaient restées informulés ? Par instinct, par besoin, par attachement, par amour, Brendan posa calmement ses mains sur les fines épaules de son vis-à-vis. Enfin, calme n'était qu'apparence. Quelques milliardièmes de seconde et ses yeux verts d'eau le trahissaient toujours. Regard fou et apaisé, paradoxe intégral. Il ne voulait que rasséréner alors Franklin, dans l'instant. Si cela avait été possible, lui transmettre tout ce détachement et ce calme olympien qui lui collaient à la peau comme une tique à sa bête. "Shh.. Calme-toi Casey. C'est pas le moment de nous faire de la tachycardie. Je te l'ai dit, c'est toi que je veux, et rien d'autre. Si on a pas d'avenir, alors qu'on vive l'instant présent, merde ! Je le sais que ça va pas être facile alors, ça fait des mois que je le vis. Mais on peut rendre tout ça un peu moins triste. C'est pas fini, nous deux, je te le dis. Si il faut qu'on se voit en secret, on se verra en secret ! Mais putain, pense plus à ces.. ça eux, à ça... C'est quand même con, tu me diras. On est nés dans un des pays les plus cools sur ce point, mais il a fallut que tu sois le fils de la famille la plus réac' en ce qui concerne l'homosexualité." Chercher le retour d'une lueur dans ses yeux noisettes. Sa voix avait doucement vibré comme elle le faisait quand la conviction qui menait ses paroles était plus assurée et plus forte que tout autre chose. Il se mordilla légèrement la lèvre, manqua de grimacer. Il oubliait parfois et même souvent que le sang avait coulé sur sa peau la soirée précédente et que les stigmates palpitaient encore doucement. Un léger goût de sang dans la bouche, encore une fois. Goût de rouille. La rouille qui s'était emparée de son coeur à force de si peu l'utiliser. Il était une vieille machine aux rouages mal entretenus, et à qui il avait toujours manqué une pièce pour fonctionner correctement. Arthur avait ramené ce dernier engrenage. Et la machine s'était mise en marche. Certes elle grinçait sous le corps de l'effort si inopiné, mais elle marchait bel et bien. Il faudrait la réparer, l'entretenir, la retaper, mais la mécanique de son coeur avait démarré. Et ce moteur carburant à l'amour vrombissait dans sa cage thoracique et résonnait à ses tempes. Il agissait mécanique. Le train-train et le quotidien l'avaient grippés. Il était tant de remettre le tout en marche. Pour de bon. Pour Casey.
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Casey A. Franklin

TO DETROIT AND BEYOND
Casey A. Franklin

ÂGE : 32
NOMBRE DE SMS : 91
DATE DE NAISSANCE : 11/02/1992
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : Joseph Gordon-Levitt




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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 13:02

❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. Tumblr_ma2fdzwYFo1ro0opr

S'inventer un monde, se créer des faux semblants, s'imaginer une vie qui ne serait jamais sienne et recommencer ce manège sans fin jusqu'à ce que la déception soit trop grande. Casey avait imaginé toutes sortes de destins le concernant: un seul schéma n'avait jamais tracé son chemin jusqu'à son esprit; et si ce qu'il ressentait pour Eamon dépassait un simple amour mortel et nullement infini? Et si cet homme qu'il avait rencontré dans circonstances pour le moins exceptionnelles constituait son unique destin, sa seule façon de vivre, sa chance de faire le bonheur? Pendant une décennie, Franklin avait vécu dans son monde de strass et de paillettes, là où la différence était répréhensible et nullement acceptée. Lorsqu'on était au sommet, on ne pouvait déroger au standard et il était certain qu'être éperdument amoureux de son meilleur ami ne faisait pas partie de ces visions uniques du monde. Hors la loi, Casey savait que vivre cet amour détruirait tout ce qu'il avait construit aussi bien avec sa famille que professionnellement. Fallait-il pour autant renoncer à la seule personne qui lui tenait à coeur? Etait-il capable de vivre séparé de cet être sans devenir un monstre assoiffé de haine de tout ce qui restait de sa vie? Casey était trop sensible et chaque émotion qui le submergeait était vécu toujours trop intensément. En cet instant, la peur de perdre Eamon, la colère d'avoir cru à un destin qui n'était pas sien, toutes ces petites choses sur lesquelles il n'avait aucune emprise le faisaient perdre les pédales. Eamon le sentait et il tentait tant bien que mal de le rassurer. Arthur ne souhaitait nullement les voir prendre des chemins séparés pour autant vivre cachés, espérer l'impossible, l'avocat n'était pas certain de tenir ce genre d'engagement éternellement. Pourtant, il était prêt à tout tenter pour ne pas laisser s'échapper le souffle vital que lui insufflait la présence et le toucher d'Eames. Le jeune avocat respira plus tranquillement, comme rasséréné du geste et des paroles de celui qui avait été son ami si longtemps. Il restait toujours un espoir, il devait s'en convaincre alors pourquoi se sentait-il si maudit? Peut être qu'avec le temps, Casey pourrait convaincre l'aristocratie qu'Eamon était tout ce qu'il désirait mais pour cela, il fallait toutefois effacer ce mariage avant même qu'il n'ait lieu. Casey était pris au piège. Enfermé dans sa détresse. Un regard désespéré affiché, il entendit les reproches sur sa famille et Arthur ne pouvait absolument rien faire contre tout cela. Comme vide, l'avocat répondit avec une voix dénué de passion et des yeux qui semblaient ne plus lui appartenir, sans réelle intensité.

Vivre l'instant présent... A quoi cela peut il bien nous servir si résultat des courses, je dois rentrer auprès de ma femme chaque soir et finir par lui faire des enfants? Dis moi Eames, qu'est ce que tu veux faire contre cela? Comment veux tu que je tienne tête à ceux qui m'ont donné la vie, qui m'ont permis d'avoir une vie rêvée et qui m'ont même apporté notre rencontre? Comment peux tu même envisager qu'on ne se détruise pas en vivant cette relation cachée? Un jour, tu me haïras et c'est tout ce qu'on gagnera... C'est tout ce que je sais.

Douleur monumentale, goût amer imprimé sur son palais, Casey sentait son effluve de vie qui s'échappait toujours un peu plus à chaque expiration d'air. Sans issue, sans but, rien ne pouvait marcher sur le long terme entre eux dans cette situation. Quelque soit le chemin emprunté, cette relation accompagnée de ces sentiments trop puissants finiraient toujours par mener les avocats à la tombe. La mort des sentiments, un coeur arrêtant tout battement, une vie sans magie et le trou noir. Juste ce trou béant à l'intérieur de la poitrine de Casey qui était déjà en train de se creuser. Son regard noisette paralysé et enchaîné à l'image du regard bien vivant de son compagnon, Franklin ne pouvait se résoudre à laisser disparaître ses émotions envers lui de quelque manière que ce soit. Renoncer à ce présent pour ne pas aggraver son futur, Casey mourait à petit feu. Il agonisait et n'attendait plus la rédemption parce que cet amour était bien trop fort pour que son faible esprit, son faible corps ne puisse le supporter. Sans bouger, sans montrer plus de sa faiblesse, Arthur se contentait de regarder ces yeux verts d'eau, dans l'attente du jugement dernier ou bien qu'on l'abatte tout simplement, et sur le champ.
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Eamon B. Riordan-O'Cahan

TO DETROIT AND BEYOND
Eamon B. Riordan-O'Cahan

ÂGE : 25
NOMBRE DE SMS : 40
DATE DE NAISSANCE : 11/11/1998
ARRIVÉ EN VILLE : 22/12/2012
AVATAR : TomSEXYHardy.




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MessageSujet: Re: ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. ❝ Et l’horreur du monde n’est rien en comparaison à ce que l’amour fait. EmptySam 22 Déc 2012, 13:02



Et l’horreur du monde n’est rien en
comparaison à ce que l’amour fait.



    Cette vie, ils n'auraient jamais pu la vivre sans les parents de Casey. Et cette vie, encore, était désormais impossible à vivre à cause d'eux. Eamon essayait d'arrêter d'extérioriser. Tous ces sentiments, toutes ces bravades amoureuses, tout cela le tuait un peu plus que les coups reçus. Il n'était pas calibré pour l'amour, d'une certaine façon. Il fallait qu'il apprenne, qu'il comprenne. Le monde, leur monde, de toutes les manières, n'avait de toute façon plus aucun sens. Entendre encore la voix d'Arthur, comme irréelle. Ce n'était pas sa voix. Pas la voix de l'homme qu'il connaissait. Le Franklin qu'il connaissait vibrait de vie, tendu comme un arc par l'amour de l'amour et le coeur gonflé de ses sourires, de ses bonnes intentions, de ces choses-là qui avaient toujours ou presque étaient étrangères au langage de Brendan. Eames rongeait son frein, silencieuse mort sur le bûcher de l'amer regret et de la colère flambante qui depuis des années brûlaient en lui et le faisaient vivre. Bien sûr que non, bien sûr que oui. Encore un peu plus de bazar dans son crâne. Un mur se construisait lentement entre lui et son collègue, ami, celui qui voulait tout dire à ses yeux. Un mur cimenté par la haine commune d'une vie qu'on leur volait déjà. Mais un mur, toujours, solide muraille brisant doucement et subtilement des années et des années d'une amitié solide et sans faille. "Alors ouais, je te hais déjà, Cas'. Je hais ta façon de me parler et de me regarder comme ça. Je hais ce que tu devines en moi, je hais ton côté petit bourgeois, je hais ton habitude de fondre en larmes trop facilement. Je te hais au point d’en crever, je te hais au point de vouloir te tuer des fois. Je hais ta façon d’avoir raison quand j'ai tort, je te hais quand tu me fais rire, et putain encore plus quand les larmes coulent et que j'ai plus que les coups pour oublier. Je te hais quand tu n’es pas là et que je serais incapable de deviner où t'es, mais je hais surtout le fait que je ne puisse pas te haïr comme il le faudrait vraiment. Même pas un instant, même pas une seconde, jamais."

    Il n'aimait pas les sentiments, car la mécanique était bien trop grippée pour jamais un jour remarcher sans cahots et sans douleur. Il détestait les sentiments qui lui donnaient l'impression d'être à la merci de tout, et surtout de rien, et surtout de lui. Serrer les dents, lever le regard autre part, se séparer des yeux noisettes de Casey. Ne plus savoir quoi faire, encore une fois. Toujours perdre le contrôle. C'étaient les mots de trop alors, la déclaration de haine totale et surtout totalement et follement amoureuse qui sonnait le glas. Une ère était passée, un temps était désormais révolu. Il ne restait donc qu'à attendre que son corps ne soit plus qu'un tas de braises rougeoyantes, que son coeur soit réduit en cendres. "C'est pour ça, Casey. Je veux pas penser à ce que arrivera demain, ce qu'on fera, ce qu'y se passera. Peut-être qu'on se fout le doigt dans l'oeil, dans le fond. J'en sais rien. Je me détruis déjà depuis des mois, t'aurais qu'à venir faire le chemin avec moi. Qu'on prenne la route qui file tout droit vers les enfers. Au moins là-bas on y serait tous les deux. Putain Casey ! Je veux pas penser à ta femme et toi, je peux même pas. Si c'était ça, tu serais un bon père, alors, Cas'. Pas le genre de père que j'ai eu, pas non plus comme celui que tu te tapes toujours. C'est peut-être écrit, que c'est pas possible nous deux, que c'est interdit. Je peux pas t'oublier, je voudrais jamais nous oublier, nous deux. Mais si il y a quelqu'un qui au bout du compte devrait partir pour laisser l'autre vivre ou du moins tenter ou faire semblant, ce serait moi. De toute façon, que je parte ou non, je finirais pas en crever, de toutes ces conneries, mes conneries." Dits de sa voix sourde et tendue comme la corde d'un arc, dits de cette voix grave aux accents gutturaux, de cette voix où parfois, bien enfouis dans son code génétique et dans des souvenirs d'enfance qui s’effaçaient doucement, ressortait de faibles accents de l'Irlande de ses parents, dits de sa voix de bâtard princier, ces mots, ses mots, sonnaient comme une douce douleur à ses propres tympans. Lui n'avait rien à perdre d'autres que Casey. Si les choses en étaient ainsi, alors il lui laisserait le peu de vie qui poussait encore son coeur à se cogner à sa cage thoracique.
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